L'évaluation de Santé publique France, la nouvelle agence qui remplace, depuis le 1er mai 2016, l’institut de veille sanitaire, l’institut national de prévention et d'éducation pour la santé, l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, porte sur une expérimentation réalisée entre 2010 et 2014 dans 13 départements avec un protocole commun visant 13 % de la population cible.
Cette expérimentattion visait à inviter et à relancer dans toutes les femmes de 25 à 65 ans qui ne se sont pas faites dépister individuellement au cours des trois dernières années puis de recueillir tous les tests réalisés, que le dépistage ait été effectué spontanément ou à la suite d’une invitation.
Une couverture améliorée
Selon le rapport de Santé publique France, ces invitations ont permis de dépister près de 231 000 femmes et 48 000 femmes supplémentaires grâce aux relances. Ce dépistage organisé a donc permis d'augmenterla couverture de douze points.
"La qualité des prélèvements s’est révélée bonne", ajoutent les experts. Ainsi, au total, 323 cancers invasifs et 5 180 lésions précancéreuses ont été détectées. Cependant, la proportion de femmes ne se soumettant pas à un nouveau frottis après un frottis non satisfaisant reste importante (de 30 % à 80 % selon les départements).
Selon les experts, ces résultats montrent qu’une généralisation du dépistage organisé permettrait d’accroître le nombre de femmes dépistées. Ils soulignent également, indiquent-ils, "l’importance d’une participation active de l’ensemble des professionnels (généralistes, gynécologues, anatomo-cytopathologistes, etc.) impliqués dans le dépistage, afin d’inciter les femmes éloignées du dépistage à le faire et d’obtenir des données complètes et exhaustives".